

L’historique de la sophrologie
En 1960,c’est Alfonso Caycedo, neuropsychiatre colombien, qui a fondé la sophrologie. Cette nouvelle méthode s’appuyait essentiellement sur l’hypnose thérapeutique(1), la relaxation progressive de Jacobson(2), le training autogène de Schultz(3), et la phénoménologie psychiatrique(4).
Caycedo crée un concept spécifique auquel, au fur et à mesure de ses recherches, et de ses initiations personnelles, il adjoint des influences orientales avec le Yoga et la méditation.
Sa préoccupation première à travers cette méthodologie était de permettre d’avoir un rapport plus respectueux, avec ses patients avec notamment la prise en compte de leurs personnalités, de leurs spécificités...
En 1977, la sophrologie s’ouvre vers le domaine social, et de nombreux sophrologues sont spécialisés dans la prévention et la promotion de la santé, la pédagogie.
« Lorsque nous faisons une chose pour la première fois, cela intéresse le moi ; lorsque nous répétons cette même chose des dizaines de fois, cela l’ennuie ; si nous la refaisons des milliers de fois, cela le transforme.(…) Lorsque le geste est intégré, il est nécessaire d’y mettre de la conscience, de vivre pleinement l’instant présent, pour que se produise un réel enrichissement et progressivement un dévoilement de la conscience. Il s’agit de vivre ce geste comme si c’était la 1ère fois (…) L’habituation va permettre de ne plus être fasciné par la nouveauté, elle va permettre de nous libérer de l’exécution (…) pour vivre pleinement les sensations, pour porter un regard neuf sur ce que nous sommes en train de vivre (…) Alors l’habituation (…) transforme. (…) De plus, l’entraînement régulier permet d’exercer sa volonté. Décider de se donner du temps est déjà un pas sur le chemin de la réalisation de soi. Et dans ce moment de liberté que l’on s’accorde (autre lecture de ce que certains nomment une contrainte), la conscience peut s’ouvrir, s’élargir ».
« A propos de l’entraînement », Actes du colloque de la Société Française de Sophrologie en 1995, Approches expérimentales des chemins initiatiques d’Orient et d’Occident, Les éditions Du Prieuré. »
B.SANTERRE
(1) L’hypnose est un état modifié de conscience, de même nature, en plus intense, que certains états bien connus, la rêverie, ou l’absorption dans un spectacle ou un événement fascinant.
(2) La relaxation progressive (méthode Jacobson) s’intéresse au réflexe contraction-décontraction. le but est la réduction volontaire du tonus musculaire au repos, il leur ajoute ce qu’il appelle : » la méthode de relaxationdifférentielle « .
(3) le training autogène de Schultz permet de distinguer les tensions et de les relâcher
(4) La phénoménologie est « la science de ce qui apparaît à la conscience ».